PEINTURER [pɛ̃tsyre] v.tr.
· I. Actif. Fam. Couvrir de couleur, colorer avec de la peinture => peindre.
Comme ces baguettes sont toujours utiles, il est bon de les faire avec précaution, de les ferrer du bout qui entre en terre, et de les peinturer pour mieux les conserver. 1875, Barnard, Édouard-André, Barnard/Agric, p.25.
Y eut-il jamais une tentative de peinturer les murs cuirassés de suie, quelque seau d'eau sur le plancher et dans la vitre opaque de l'œil-de-bœuf? 1975, Choquette, Adrienne, Choquette/Laure Clouet 1975, p.186.
Papa a fait décorer la maison, son bureau, il a fait peinturer, il a fait poser des tapis sauf dans la cuisine et la chambre de bains [...]. Corpus bureau, région de Québec, 8-37.
Rem Fam. Péj. (En France) Faire de la mauvaise peinture; Peindre d’une façon grossière et maladroite => barbouiller, peintulurer
Cet enfant s’amuse à peinturer, à peinturer des images. LITTRÉ
Le révérend Péchard avait fait cadeau à l’église de deux statues : Saint Mathurin et saint Yves, complètement neuves et peinturées de couleurs rouges et jaunes. NERVAL, Fayolle, p.97
· II. Passif. Être peinturé : Être coloré
Les jalousies et œils-de-boeuf du cloché seront peinturés en vert. 1852, Ouellet, Fabien (notaire), ANQ / Actes notariés, 6 juin 1852, Québec, gr. F. Ouellet, no 3235, spécifications, p.8.
Ça aurait été encore plus beau si mes fleurs avaient été peinturées. Mais la peinture coûte tellement cher! 1978, Grosbois, Louise de; Lamothe, Raymonde ; Nantel, Louise (collectrices), Grosbois/Patenteux, p.76.
· III. v. pron. Se peinturer.
◊ se couvrir de couleur
[...] les sauvages, anciennement, se peinturaient dans le temps des guerres, se peinturaient le visage rouge. 1966, Maillet, Antonine (collectrice), Archives de folklore (AF).
◊ se maquiller à l’excès et mal => se peintulurer, repeinturer
Elle se peinture le visage comme les jeunes filles de quinze ans. 1975, Carrier, Roch, Carrier / Jardin, p.37.
· Sens.fig.
Je t'emmène à mon club prendre un verre. Ensuite, on peinture la ville en rouge, Gaston... 1973, Dubé, Marcel, Dubé/Manuel, p.46.
· HIST. 1. 1140 « rehausser de couleurs, orner, décorer; peindre »
Karles […] Vit de cleres colurs le muster (de) peinturet De martirs et de virgines et de franz majestez…Voyage de Charlemagne, éd. G. Favati, 124)
2. 1680 peinturé « qui n’est couvert que d’une seule couleur »
Peinturer, mettre seulement des couleurs sur quelque matière que ce soit. Andry de Boisregard, Réflexion sur l’usage de la lang. fr., p.380 d’apr. F. Baldensperger des R. Philol. fr. t.24, p.112.
3. 1690 peinturé « couvert de couleur sans art particulier » ; 1752 péj. « barbouiller »
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Prof. Saint-Yves
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